Ne vous est-il jamais demandé ce qu’était devenu un tel, une telle rencontrée un jour dans sa vie. Pour moi, cela a constamment été le cas pour cette petite fille.
En 1980, je voyageais au Portugal. La photographie était déjà dans mes gènes. Dans un village des montagnes du Gérez, j’avais fait une photo qui m’a éternellement ému. Dans ce village atypique, pour moi qui venais de France, j’y avais trouvé une âme, particulièrement ce côté terrien que j’avais connu dans mon enfance dans le Tarn. Au détour d’une ruelle pavée, sous un porche, jouait une petite fille. Intimidée par l’étranger de passage que je représentais, elle me regardait prendre des photos, appuyait contre le mur de sa maison sous laquelle était garée une remorque avec des roues en bois.
Cette petite inconnue n’a jamais quitté ma mémoire et cette photo est toujours restée une de mes préférées.
Aussi, j’ai toujours gardé cet espoir de la retrouver et de lui offrir cette photo de son enfance.
Un an déjà, j’ai retrouvé, après 40 ans et avec grand plaisir, Ana Maria qui habite toujours à Campo do Gérez.
26/09/2022.
