8 mars 2022 – Gare de Strasbourg, une famille ukrainienne est assise sur un banc à côté de moi.
Ce réfugié ukrainien, sur son portable, écoute son héroïque président Volodymyr Zelensky donnant des informations sur l’attaque russe contre sa patrie.
Les effets de la guerre en Ukraine n’ont jamais été aussi proches de moi.
Le temps s’est arrêté pour me rappeler la violence qui s’abat toujours et encore sur notre monde, et me fait remonter de bien tristes souvenirs…
Dans les années 1920, lors de la guerre civile russe, mon oncle, par alliance du côté paternel, fuyait alors jeune enfant avec ses parents, leur habitation d’Odessa.
Ayant traversé l’Europe pour se réfugier en France et retrouver la paix, ils s’établirent à Douarnenez, pour les parents, puis plus tard pour mon oncle à Paris afin de poursuivre ses études.
En 1939, la France entre en guerre contre l’Allemagne nazie. Mon oncle, marié et père d’un nouveau-né, fuit à son tour Paris lors de l’invasion allemande sur le territoire français, pour se réfugier dans la famille en Aveyron. Les parents, toujours à Douarnenez et ne pouvant rejoindre la zone libre, seront persécutés par le régime de Vichy contre les juifs, et déportés à Auschwitz en 1942 pour avoir, entre autres, possédé un poste radio.
Avant, l’accès à l’information passait par les journaux et la radio. Aujourd’hui les médias de l’information sont partout et même sur les téléphones portables…
La démocratie est fragile et l’histoire est un éternel recommencement.
03/10/2022.